mercredi 30 mai 2012

Tout à découvrir et a fer

Et je réplique aussitôt pour ne pas qu'elle se croit encore au dessus de tout.




.....Eh toi la bimbêche, ne fais pas semblant d'avoir toutes les réponses à ce que tu ne connais pas. Pourquoi c'est pas ma Lulu qui est venue avec nous autres? Elle a beaucoup plus de classe et elle, elle est très réaliste, face au danger comme celui que l'on rencontre aujourd`hui. Elle est loin de ressembler à une tête de linotte comme toi Gripette.



.....Figures-toi mon cousin dit-elle. J'ai tout vu ou je dirais plutôt; je n'ai rien vu de bien bien courageux, ni de bien déterminé de ta part. Tu n'as pensé qu'à sauver ta peau et rien d'autre mon vieux. C'est à peine si tu as jeté un coup d'oeil à ce pauvre Allan qui lui, prend tous les risques pour sauver son père.



.....Tu te crois bien plus fine que moi hein? la Gripette! Tu es là, à m'accuser de tous les maux et, je n'arrive plus à réfléchir à ce que je peux faire pour porter secours aux deux hommes. Ferme un peu ta gueule, et laisses-moi y voir plus clair: penser intelligemment. Si tu avais deux sous de mon sang-froid, c'est comme ça que tu réagirais, plutôt que de m'accuser de peureux.



Gripette est pîquée au vif et fait la moue. Enfin c'est ce que j'en déduis en la voyant me tourner le dos. Mais, oh surprise! Gripette se lançe à l'eau sans crier gare, elle est tellement déterminée à sauver les deux hommes et à me clouer le bec à ce grand flanc-mou d'Appolon ( Comme elle me répète souvent), qu'elle en perd toutes notions de prudence. Allan lui, ne quittes pas des yeux son père qui se bat pour rester à flot, il se bat,avec acharnement, contre le torrent déchaîné qui risque de l'emporter à tout moment. Tant et aussi longtemps qu'il le voit, Allan garde espoir de le rattraper et de lui sauvé la vie. Mais soudain, plus de Zack, plus de tête qui émerge de l'eau. Il aperçoit sur l'autre rive, deux de ses hommes qui courent et gesticulent, sans les entendre pour autant. Ça le rassure de savoir, qu'eux aussi, ont été témoins de la chute de Zack et, qu'il n'est plus seul à voler au secours de son père. Les hommes, ne peuvent que courir sur un sol imbibé par la crue des eaux. C'est tellement encombré de broussailles et de roches, qu'il est impossible qu'un cheval y mette les sabots.



.....Je vais leur montrer moi, c'est quoi une fille courageuse,me dit, la Gripette.



Elle savait que je la suivais du regard et, elle a voulu m' en metre plein les yeux. Mais, mal lui en prit, elle a dû s'avouer vaincue par la force du courant et, obligée de revenir sur la berge: si elle ne voulait pas y laisser sa peau.



.....Force est d'admettre que l'ambition n'est pas donné à tout le monde hein la cousine? Tu n'as pas les moyens de tes ambitions ma vieille, ou serait-ce ton orgueil qui a prit le dessus sur toi; la jument-forte qui se croit au-dessus de tout.



.....J'ai au moins le mérite d'avoir essayer! qu'elle me répond aussitôt.



.....Tu serais bien avançée si tu t'étais noyée: remarque que je n'aurais pas verser beaucoup de larmes. J'aurais peut-être fais semblant d'avoir de la peine (pour la galerie) mais, comme on dit: des larmes de crocodile, et je ne m'en serais pas caché tu peux être sûre.



.....Cause toujours petit vaniteux, un jour, si je pars avant toi, souviens-toi de ce que tu dis aujourd`hui.

15*

Pendant qu'on se crêpait la crinière, Allan, avait aperçu les hommes sur la rive qu'une seule fois, mais, il sait qu'ils sont toujours là pour leur apporter leur aide, à lui et son père. Des minutes qui lui paraîssent une éternité, sans qu'il revoit son père Zack. La panique s'empare de lui, il a peine à respirer tant il boit la tasse. Il est au bord de la noyade, quand son regard se pose sur la rive, et qu'il aperçoit son père. Celui-ci est adossé à un énorme rocher, il s'est agrippé à un tronc d'arbre échoué qui lui sert de bouée. Il ne bouge cependant pas, pas un seul mouvement de sa part. La vue de son père, peut-être mort, lui redonne du courage. Il redouble d'efforts, rassemble ses dernières forçes, pour lutter contre ce courant qui ne semble pas vouloir ralentir de si peu. Allan lutte avec acharnement afin de rejoindre son père mais peine perdue, il n'y arrive pas et il le dépasse même. Il mettra pieds-à-terre beaucoup plus bas dans la rivière. Pas le temps de reprendre son souffle, il court, trébuche, se relève, court encore et encore, sans jamais s'arrêter. Il semble qu'il n'avance pas, tellement c'est difficile. Quand il aperçoit enfin, deux de ses hommes, qui sont à l'eau près de l'endroit où il a dépassé son père Zack, il sait qu'ils l'on retrouvé . Ils luttent contre le courant qui menaçe de les emporter tous les trois; un faux mouvement, et c'est assurément la noyade qui les attend. Deux autres hommes, venus aussi à la rescousse de leurs compagnons, on toutes les misères du monde, à persuader Allan, de réfléchir à ce qui doit être fait, sans conséquences fâcheuses pour ces hommes en position très très précaire.



.....Comment va mon père? Comment va-t-il? Est-il vivant? Répondez -moi bon sens. Dites-moi qu'il est vivant! Il crie de toutes ses forçes, aux deux gaillards adossés au rocher et, qui s'efforçent de maintenir la tête de Zack hors de l'eau.



.....Ça va Monsieur Allan, mais faites vite, on ne tiendra pas longtemps. On est à bout de force.



Heureusement que les derniers hommes arrivés, ont chacun un lasso attâché à leur ceinture. Le plus vieux du groupe, se propose pour diriger l'opération de sauvetage avec le moins de risques possibles, pour tout le monde.



.....J'ai besoin d'un volontaire qui se lançera à l'eau pour rejoindre ces trois-là crie Bill.



Un brave s'avance et se propose.



.....Je suis le plus costaud, et j'y arriverai mieux que quiconque Monsieur Bill.



....Bien Flip, attâche un lasso autour de ta poitrine et on te retiendra d'ici. Tu mettra celui-là autour de Zack; attâche-le bien et assure-toi que le noeud est bien fait et bien solide. Il ne faut pas compter sur une deuxième chance mon gars, on sortira les autres après. Tu es près ?



.....Oui oui j'y vais.



Flipp rejoint le trio non sans difficultés, et ramene Zack sur la rive où l'attend Allan, qui était dans tous ses états. Fatigué, épuisé, par tout ce stress mais, tellement heureux que son père soit toujours vivant.



.....Ne t'inquiètes pas, tout ira bien maintenant. Dis-moi si tu as mal père? Attend un peu, je vais te couvrir pour te réchauffer.



Allan installe une grosse couverture sur Zack et, lui enleve ses bottes ou plutôt, la botte qui lui restait.



.....Merci mon garçon, mais, je ne sens plus mes jambes: des pieds jusqu'à la ceinture. Je ne sens plus rien du tout Allan.



.....Ne parle pas père, garde tes forçes et tu verras, ça ira mieux quand tu te seras

réchauffé.



Bill, se tourna vers celui qui lui paraissait, le plus apte à faire le trajet jusqu'au ranch, en le moins de temps possible. Toi mon garçon, dit-il, prends le cheval le plus rapide, fonçe au ranch, et ramène le docteur en hélico. Madame Shon saura trouver un pilote.



.....Oui Pa.

16*

Le cheval le plus rapide, ne faisait aucun doute dans la tête de Bill et son garçon Billy.



.....Je saute sur Appolon Pa, on est déjà partis, et on fait aussi vite que possible.



J'ai pris mes pattes à mon cou et jamais, je n'ai couru aussi vite de ma vie. Après des heures de ce régime, je sentais mes forçes me lâcher, mais, rien qu'à penser à MM Allan et Zack, une poussée d'adrénaline me secouait l'échine et, je courais de plus belle. Le dernier droit pour arriver enfin au ranch est très, très difficile. J'ai peine à reprendre mon souffle, je renâcles sans arrêt pour libérer mes narines du sang qui s'écoule. Plus je cours, plus je saigne, mais, pas question de m'arrêter: j'y laisserai ma peau s'il le faut. Au bout de mes forçes, mais enfin arrivé, (Billy est déjà entré dans la maison avec Mme Shon) je me dirige vers mon enclos pour rejoindre Lulu. Celle-ci m'acceuille en me bombardant de questions.



....Bons sens Appolon, qu'est-ce qui se passe avec toi? Tu saignes comme un boeuf. Un rassemblement de chevaux, c'est quand-même pas une corrida! Tu trembles comme une feuille et.. Je lui coupe la parole en lui disant:



.....Ah! laisses-moi reprendre mon souffle tu veux, je te raconterai plus tard.



Je sens que mes pattes me lâchent et je préfère m'allonger avant de tomber.



.....Appolon, Appolon parles-moi, dis-moi ce qui se passe avec toi. Je t'en prie Appolon, réponds-moi.



Je cherche, par de gros efforts, à reprendre mon respire mais, à chaque expiration, le sang gîcle partout, impossible de dire un mot de plus. Je ferme les yeux, j'entends tout ce qui se passe autour de moi. Billy qui raconte à Madame Shon, le drame qui se joue à la rivière. Je l'entend lui dire aussi, ce que son mari veut qu'elle fasse. Elle a très vite rejoint le docteur et trouvé un pilote. J'entend alors l'hélico qui s'envole, et, je suis rassuré de les voir partir. Je peux enfin, vraiment relaxer. Billy est rentré se rafraîchir un peu et pour se débarrasser de toute cette poussière, qui colle à ses vêtements. Madame Shon revient à l'enclos et avec le boyau d'arrosage, me rafraîchit et nettoie mes narine du sang qui a maintenant coagulé. Elle me masse ensuite partout partout. Si vous saviez le bien que cela me fait! J'en redemanderais jusqu'à demain, si c'était raisonnable: vu les circonstances. Je me laisse faire sans broncher d'un poil, et je dois dire, que rien que pour ça, ma course folle en valait la peine. Lulu, semble un peu jalouse de toute l'attention que je reçois de Madame Shon.



....Eh! le grand malade! qu'elle me dit: Je crois que tu fais trop durer le plaisir à mon goût.



.....Le grand malade le grand malade, je ne suis pas malade idiote; je suis épuisé

et si tu ne peux comprendre cela, vaut mieux te taire. La voix de Shon met fin à notre dispute.



....Billy.......Billy......Amenez-vous, j'ai besoin de vous.



Celui-ci arrive en courant, la chemise hors de son pantalon et, il se bat avec sa ceinture, déjà bien attachée, pour ne pas perdre ses culottes: surtout pas devant Madame Shon. Ses cheveux en brouissailles, lui donnent l'air d'un gros chat mouillé.



.....Pardonnez mon allure Madame, je sors de la douche à l'instant, je n'ai pas eu grand temps pour faire un minimum de toilette, mais, me voilà. Dites, qu'est-ce qui se passe?



C'est appolon qui m'inquiète Billy!





© yolande rocheleau 2009.



mercredi 18 janvier 2012

LES CONTES DE YOLLANDE

Tout à découvrir et a fer


9*

très jolie ta petite soeur mon Nyny, comme tous les bébés le sont; enfin j`imagines. Remarques que j`en ai pas vus des tonnes des bébés-humains. Tu es le seul à vrai dire, alors ma comparaison est plutôt limitée si tu veux dire comme moi petit.
Eh bien moi, je la trouve très ordinaire, je dirais même pas jolie du tout. Presque pas de nez; juste deux trous. Elle a une grosse tête et pas de cheveux sur le cailloux. Pas une seule dent et sa langue est toujours sortie comme pour faire des grimaces.
Serais-tu jaloux mon Nyny?
Le petit fit semblant de ne plus rien entendre et me tourna le dos pour demander:
Toi Grand-père tu la trouve jolie Charlotte?
C`est un très beau bébé mon garçon, ne dis pas des choses comme ça tu veux.
Quand elle sera plus grande, tu verras elle sera aussi jolie que ta maman.
Pour l`instant c`est encore un bébé et un bébé a besoin de beaucoup, beaucoup de soins et d`amour. Va falloir s`organiser jusqu`au retour de ta maman. Je peux compter sur toi mon grand?.
Quand il va revenir mon papa?
Bientôt, très bientôt je l`espère, j`ai très hâte d`avoir des nouvelles de ta maman tu sais.
J`écoutais et je me disais: Et si Madame Shon ne revenait pas, que feraient-ils sans elle pour voir à la maisonnée. Que feraient-ils tout seuls, rien que des hommes au ranch. Non non et non je ne veux pas penser à ça; se serait trop affreux. J`essaies de chasser ces idées folles de ma tête en me persuadant que tout ira pour le mieux. Grand-père Zack et Monsieur Allan sauront se tirer d`affaires, ils y arriveront j`en suis certain.
Pour Zack, c`était un juste retour des choses. Il se rappelle combien elle s`était devouée corps et âme à son rétablissement, après une de ses mésaventures lors de l`un des rassemblements annuel de troupeau de chevaux sauvages.
Je me souviens du jour où Allan est revenu seul avec une dizaine de cavaliers partis avec nous deux et aussi le grand-père Zack pour chercher une autre horde de chevaux sauvages. Sur le chemin du retour, tous; hommes et chevaux devaient traverser une large rivière avec un courant assez fort mais somme toute, franchissable sans encombres majeurs pour tous. Mais à l`automne, celle-ci se gonfle jusqu`à en devenir un torrent redoutable. Zack cette année-là, avait prit du retard sur........



10*

sur le temps du rassemblement et s`était vu prit au piège par une crue des eaux assez exceptionnelles cette année-là. On étaient retenus sur la berge, prisonniers de cette rivière en furie. Après maintes discussions avec ses hommes, Zack avait prit sa décision: Faut traverser maintenant ou on sera encore ici dans une semaine. Une frousse s`empare de moi et je pense tout bas pour que personne ne me prenne pour un froussard mais laissez-moi vous dire; que j`avais la chienne. Une peur assez grande que j`étais pas gros dans mes attelles, je vous dirai même, que j`ai presque fais dans mon acculoir. Faut dire que ces eaux déchaînées, c`était autre chose que ma première expérience dans les eaux du lac où j`ai manqué me noyer dans ma toute première année de vie. Mais Zack, à la dernière minute a plutôt choisi de ne pas traverser maintenant. Trop dangereux pour tout le monde.
Ouff! Quel soulagement pour moi; enfin pour l`instant. Ça me donne un petit répit pour reprendre mon calme et retrouver mon courage.
Deux cavaliers sont partis en reconnaissance pour trouver un endroit de la rivière plus sécuritaire où on pourraient traverser avec le moins de risques possibles. Ils sont revenus à la toute fin de l`après-midi et ont décrit à Zack l`endroit de la dite-traversée.
Demain aux aurores, nous partirons et tenterons notre chance à cet endroit vu par mes hommes; comme le plus sécuritaire pour le moment. C`est à quatre bonnes heures de route pour y arriver, alors essayer de dormir un peu si vous le pouvez cette nuit car demain, ne sera pas de tout repos j`en ai bien peur.
Ils se sont installés pour la nuit dans les tentes montées à la hâte pour dormir ou du moins sommeiller un peu afin de chasser les images de ce qui les attendait le lendemain. Allan et son père partageaient le même toit cette nuit-là.
D`habitude, ils couchaient avec les hommes rassembleurs dispersés tout autour du troupeau pour n`en laisser échapper aucun. Mais ce soir-là, Zack avait demandé à Allan de partager sa tente. Il était plus inquiet qu'à l`habitude mais ne l'avait pas laisser paraître jusqu'ici, surtout il ne voulait pas que les hommes perdent un peu confiance en ses attributs de chef de troupe. Durant toute la journée, il y avait quelque chose qui le tracassait mais sans pouvoir mettre le doigt dessus. Il tournait et se retournait, incapable de trouver le sommeil. Je......
Il ne faut pas t'inquiéter pour demain le Père. J`ai confiance que les hommes ont vraiment trouvé un endroit pour la traversée de demain. Essaies de.......


11*

Oui essaies de dormir un peu, je suis sûr et certain que tout ira bien, ne t`en fais pas et dors; car moi, j`ai vraiment sommeil.
Tu as sans doute raison mon gars, mais toute la journée un drôle de je ne sais quoi ne m`a pas quitté une minute et je n`aime pas ça du tout mon grand. J`ai l`impression que quelque chose se prépare et cela m'angoisse suffisamment pour ne pas pouvoir fermer l`oeil ce soir.
Je suis tout près de la tente et j`entends tout ce qui se dit entre les deux hommes. Je n`ai jamais entendu Zack livrer ses inquiétudes aussi ouvertement et ça m`intrigue. Je tends un peu plus les oreilles pour ne rien manquer de la conversation.
C`est peut-être l`âge qui me rends moins sûr de moi. Tu sais à soixante ans bien sonnés, je devrais ralentir un peu la cadence et te laisser tranquillement prendre le contrôle du ranch. Au moins, ne plus participer aux deux rassemblements annuels qui commencent à me fatiguer de plus en plus à chaque année. Je devrais plutôt seulement m`occuper de l`entretien du ranch et de ses alentours ainsi; j`aurais du temps à consacrer à mon petit-fils que je n`ai pas encore eu le loisir de connaître vraiment jusqu`ici. Qu'en dis-tu mon garçon?
Hum...hum, c`est bien sympa de me l`offrir, mais je suis sûr que tu peux donner encore bien des années comme chef du ranch. Mais bon, si c`est ce que tu veux vraiment, je ne vois aucun inconvénient et comme tu dis, tu pourras voir le petit plus souvent. Il devient un vrai petit homme, un vrai petit homme à chevaux. J`adore mon fils et je lui dis souvent d`ailleurs.
Qu'est-qui disent, qu'est-qui disent dis-moi Appolon.
Chut chut, tu va me faire manquer le plus beau. Ils se parlent d`amour je crrrrr
Ils se parlent d`amour! Répètes-moi tout ce qui se dit là dedans, je veux savoir comment les deux hommes se parlent d`amour!
Ah! misère ce que tu peux être agaçante quand tu veux. Ils ne se parlent pas d`Amour, ils se disent des mots d`amour; c`est pas pareil.
La Gripette devient un peu dure de la feuille en vieillissant. Elle n`entend que d`une oreille et je dois bien souvent, lui répéter ce que je dis ou ce que les autres disent.
Je ne suis pas sourde Appolon, ne va pas inventer des sornettes à mon sujet.
Oh! pardon ma chère, je n`ai pas voulu te vexer mais avoue tout de même que tu as de la difficulté à entendre d`une oreille non! Et veux-tu te taire une minute, je ne comprends rien de ce qui se dit à l`intérieur.
Et je colles mon oreille aux parois de la tente pour entendre Zack dire à Monsieur Allan.........


12*


Oui je sais mon garçon, c`est beau de pouvoir dire à nos enfants qu'on les aime. Dans votre génération, il semble que vous ayez plus de facilité à vous exprimez, à faire des compliments ou à dire tout simplement je t`aime ou je t`adore à ceux que vous aimés. Dans ma générations et les précédentes, on a pas appris à dire ces choses-là, on les ressent bien sûr mais on ne les dit pas et c`est regrettable. Mais tu sais mon Allan, je t`aime aussi fort que tu peux aimer ton fils; j'ai toujours voulu te le dire, mais je n`y arrivais jamais. Je te remercie pour m`avoir ouvert une petite porte ce soir mon garçon en parlant de ton petit Anthony. Oh! ne va pas croire que c`est plus facile pour moi aujourd'hui mais je suis content de te l'avoir dit; j'aurai moins de remords sur mon lit de mort.
Ce n`est pas une longue déclaration j`en conviens, mais je te remercie Papa, ça fait chaud au coeur d`entendre cela venant de toi et je peux te dire que cela fait un peu bizarre.
Faut dormir maintenant, la journée sera rude demain.
En fait; Allan trouva cette explication pour que son père ne voit pas les larmes qui coulaient sur ses joues. Zack en fit tout autant et essaya de trouver le sommeil mais en vain. Moi, je n`ai pas fermer l`oeil de la nuit; je l`avoue humblement. Je me faisais toutes sortes de scénarios plus terrifiants les uns que les autres.
Aux aurores, l`odeur du thé et de galettes cuites sur le feu de bois, réunit les cavaliers pour une dernière mise au point avant le départ.
Le petit déjeuner terminé et les dernières consignes données, tous se mettent en route pour rejoindre le point de traversée recensé la veille. Dix hommes repartis en 5 groupes dont un comprend Allan et son père.
Zack et les hommes n`étaient pas rassurés car toute la nuit, il y a eu beaucoup beaucoup de pluie. Le sol était détrempé et très glissant à certains endroits. Ce matin, ils sont partis sous une pluie fine qui ne semblait pas vouloir cesser pour toute de suite. Zack savait très bien qu'en ce cette période d`automne, quand la pluie s`installait; on en avait pour des jours de cette poisse. Il fallait donc traverser cette rivière aujourd'hui coûte que coûte.
Si les éclaireurs avaient mis 4 heures sur un sol moins mouillé, ce fût tout autre chose sur la terre détrempée de ce matin, Ils sont finalement arrivés que 7 heures plus tard. Il était déjà 2 heures de l`après-midi et la traversée n`était pas encore faite. La rivière débordait et le torrent devenait très menaçant tant pour les hommes que pour les chevaux.
Zack jaugea la situation et commande à ses hommes de se lancer à l`eau. Allan et lui, seraient ceux qui fermeraient la marche. Il devait bien y avoir une bonne centaine de bêtes sinon plus et les premières de tête, ont traversé non sans difficulté mais sans aucune perte dans le groupe. Les ¾ de la harde ont mis le pieds sur l`autre rive mais dans l`avant dernier groupe, malheureusement plusieurs chevaux ont été emportés par le courant . Je n`était pas du tout rassuré mais mon maître m`a donné un regain de courage en me soufflant à l`oreille.......


13*


Tu es prêt mon Appolon? Toi et moi, on forme une super équipe ne l`oublie pas mon grand.
Bien sûr que je n`oublie pas notre complicité de tant d`années passées ensemble. On fait corps; la confiance et la détermination de procurer à chacun de nous un plaisir chaque fois renouvelé, de nous faire confiance sans jamais douter de l`autre, cela a contribué à tisser des liens très très forts entre nous.
Dans le dernier groupe, Zack, Allan et moi suivons de près le troupeau quand soudain Zack et sa monture sont emportés par le courant.
Père père, agrippes-toi bien à ton cheval, il te ramènera sur la rive. Tu m`entends père? Et les gars, Zack est tombé à l`eau, Zack est tombé à l`eau.
Mais personne ne pouvait l`entendre dans ce bruit infernal du torrent qui menaçait maintenant de lui voler son père. Allan essaya tant bien que mal de garder son sang froid mais voyant son père tombé de sa monture et se battant pour rester à flot, décida de se séparer de moi et de se jeter à l`eau; espérant rejoindre son père avant qu'il ne se noie. Je rejoins donc la rive seul et j`assiste impuissant au drame qui se joue devant moi. Je tremble comme une feuille; de froid mais encore plus de peur. Gripette est déjà là et m`apostrophe en me criant par la tête; comme si c`était moi qui souffrait de surdité et non pas elle.
Mais qu'est-ce que tu fais ici, comment as- tu pu laisser ton cavalier seul au beau milieu de la rivière? Je ne suis pas fière de toi Appolon; laisses-moi dire. Si tu était un vrai de vrai, un vrai cheval courageux, tu n`aurais jamais penser un seul instant de faire ce que tu as fais. Tu n`est qu'une mauviette à mes yeux et je t`interdis de m`adresser la parole pour le moment.
Qu'est-ce que j`aurais donné pour qu'elle ne soit jamais ramenée au ranch il y a deux ans, parmi une nouvelle horde de chevaux. Elle m`en a fait baver celle-là avec son air hautain comme c`est pas possible; toujours le museau en l`air comme si elle était la reine d`Angleterre. De plus, elle se faisait un malin plaisir de me rabaisser aux yeux de ma Lulu. Sur ma condition de moitié-mâle, mon allure un peu trop homme-rose disait-elle; elle trouvait toujours à redire sur tout ce que je pouvais dire ou faire. Si je ne me retenais pas, je contenterais mon envie irrésistible de la pousser dans le courant. Mais avec mon grand coeur pas méchant pour deux sous, je renonce à ce plaisir de la voir se noyer. Je.......

DES NOUVELLES DE NOUS....

Bonjour à vous tous. Déjà 2012, je reprend mon blog et j'espère y être plus présente que l'année dernière. Comme vous le saviez, je m'installais sur ma jolie petite fermette avec mon chum Alban Ulys et Ulena nos deux chevaux, Roméo notre vieux chien (Labernois) notre chatte blanche bien sur appelée Blanche neige. Et savez vous quoi? Deux nouveaux amis se sont joints à nous en 2011. Il s'agit de Jessy une chienne berger allemand que nous avons eu bébé( mon chum a toujours rêver d'avoir cette race de chien) et un chat adolescent Carlos ;qui est arrivé de nul part et qui a bravé les chiens pour s'installer bien confortablement dans notre demeure.

Ulys et Ulena ont maintenant 3 ans. Nous avons débourrés nos chevaux nous mêmes et vu que le travail au sol a été pratiqué a maintes reprises et que le jeux avec nos chevaux font partis du quotidien et bien ,nous n'avons pas eu d'incidents lors de la mise de selle, bride etc.... et surtout la monte. C'est vraiment génial de monter son cheval dans le calme même si pour lui c'est de la nouveauté et surtout l' apprentissage d'un langage qu'il lui faut décoder entièrement. Vraiment, ils sont très cools nos chevaux. Bien sur, nous sommes biens conscients que beaucoup de travail reste a faire et que leurs caractères n'est pas mature. Ce sont des ados après tout, alors qui dis ado dis ............

Cette hiver, nous continuons le dressage, la désensibilisation fait partis de leurs quotidien.
Aussi, nous avons atteler nos chevaux au traîneau suisse. Ulena en est a sa troisième séances et vraiment on dirait qu'elle a fait ça toute sa vie. Ulysse tant qu'à lui s'est bien comporté avec l'attelage mais lorsqu'on l'a mis au travail ( moi et mon papa) il s'est un petit peu emballé et vue que nous avions pas terminé de fixer les 2 montants et bien big bang ...on s'emballe et tout vole en l'air et Ulys avec ses grand yeux inquiets, revient vers moi en trottant et se demande bien ce qu'il viens de vivre.....
Nous allons recommencer tout doucement avec lui question qu'il ne vive pas la même expérience.