jeudi 28 mai 2009

LES CONTES DE YOLLANDE

Tout à découvrir et a fer

10*
Toutes mes premières semaines de vie, se sont très très bien déroulées. Les journées étaient sensiblement les mêmes que les précédentes; téter dormir et emmagasiner les conseils de maman pendant plusieurs semaines. Quand j'étais plus petit, la faim me réveillait souvent et mon sommeil en était perturbé. Maintenant que je suis assez grand, je fais toutes mes nuits et maman en est ravie. Je me sentais de plus en plus comme ¨Appolon¨ plus fort et plus costaud. Comme j'avais la permission de m'éloigner un peu d'elle, j'allais faire de belles ballades avec ma meilleure amie Lulu. Mais aujourd'hui, c'est la panique totale; je ne retrouve plus maman. J'hennis de toutes mes forces, je cours à gauche et à droite suivit de Lulu. Et qu'est-ce que j'entends: Toujours la même petite voix agaçante qui hurle à tout vent. Yan yan yan, Appolon qui braille comme un veau, Apollon qui cherche sa maman.
Yan yan yan bébé lala. Là ça va faire, elle n'a pas choisit son moment et en quelques secondes, je suis devant elle et lui déballe mon sac: J'en ai plein le dos de tes niaiseries et si tu continues; même si tu es plus grande que moi, tu seras surprise de ce que je peux faire quand je suis fâché. Je vais te mettre mon poing dans ¨heu¨ mon pieds dans face et un autre dans l'derrière.

Ça ne sait pas encore bien parler et ça veut faire le fanfaron.
Elle prend un air de maîtresse d'école et me dit comme ça:
On ne dit pas mon poing dans face, mais mon poing en pleine face et aussi, non pas mon pieds dans l'derrière, mais un bon coup de pieds au cul. Arrête, Gripette arrête si tu me cherche tu vas me trouver cette fois. Oh oh j'ai peur, Oh que j'ai peur du petit méchant loup.

Toi! Viens un peu par ici, et tout de suite tu m'entends. Le ton de Grand-mère était sans équivoque et la Gripette n'avait pas intérêt à lambiner. Combien de fois je t'ai répété de lui lâcher les baskets, de lui foutre la paix. Aujourd`hui, tu dépasses les bornes ma fille et tu auras une punition. Pas de ta mère, elle est trop molle et tu en profites. À l'âge que tu es rendue, il est grand temps de te mettre un peu de plomb dans la cervelle, et c'est moi qui y veilleras.....

mardi 19 mai 2009

LES CONTES DE YOLLANDE

Tout à découvrir et a fer

9*

Mium mium que c'est bon ,et je répète ce manège plusieurs fois en alternant d'une tétine à l`autre. Je m'empiffre comme si c'était mon premier et dernier repas, j'en bave de gloutonnerie et puis soudain, le robinet ne laisse plus rien passer. Je trépigne d'impatience et ma mère qui me dit: Un peu de retenue mon gars, mon bol est vide et je dois refaire le plein. Mais M a m a n.......

À la fin de la journée, le même manège s'est répété maintes et maintes fois: tétée, attente, tétée. Je dois dire et avec fierté, que j'ai bien appris et vite à comment bien

boire sans trop de gâchis.

Que des problêmes en perspective, je continue à penser en moi-même que j`ai raison. J'ai beau être tout nouveau dans cette vie, je n'en pense pas moins. Déjà que les filles sont source de tracas et plus souvent qu'autrement, c`est nous les gars qui en payons le prix. J'aurais dû savoir que maman lisait dans mes pensées. Appolon! Ça c'est un très mauvais préjugé et tu dois t'en défaire tout de suite mon garçon.

Des filles comme tu dis, et bien, sâches que c'est sur elles que tu dois compter pour un certain temps. Les gars pour le moment, sont trop insousciants pour te venir en aide au besoin. Ils fonçent et se mettent plus souvent qu'a leurs tours, dans des situations dangereuses sans réfléchir une minute aux conséquences.

Oui Maman. Et je continues mon repas.

Par de bonds coups de tête, je me rendais compte que le bol se remplissait plus vite et le lait coulait plus longtemps. Cela m'a valu les ruades de maman mais je lui pardonne ses sautes d'humeur car après tout, elle aussi est en apprentissage; Je suis tout de même son tout premier bébé. Mon dernier boire du soir, j'ai bu jusqu'à plus soif, mais voilà que des bruits étranges sortent de ma gueule et aussi de mon derrière; Grooow, g r o o o w et prout prout et en plus, ça sent pas très bon. Je me pose la question dans ma tête quand mémère commence à me donner la réponse. Je suis si fatigué et repu que je n'entends plus sa voix; je suis rendu dans les limbes, le néant quoi.....




mercredi 13 mai 2009

LES CONTES DE YOLLANDE

Tout à découvrir et à fer

8*


Appolon!

Hé tu entends ce que je te dis? Suis-moi sans rouspéter, on va se mettre à l`abri et je te présenterai à ta nouvelle famille. Mais maman, j`ai faim moi et j`ai mal à mes tripes; j`ai comme un tord-boyau dans le ventre qui ne demande qu'une bonne ration de lait pour satisfaire mon appétit grandissant. C`est pas trop demander il me semble? Je vois maman qui fait mine de s`éloigner en élevant un peu la voix:

Bien tu fais comme tu veux petit,mais regardes par-là près des buissons,il y a sûrement des prédateurs cachés et à la recherche d`un bon repas. Veux-tu en faire les frais? Oh! En passant, ce serait dans ton intérêt de m`écouter quand je te demande quelque chose. Je ne vois absolument rien aux alentours mais une petite crainte s`installe tout de même et qui me fait réfléchir. ¨et si elle avait raison¨ . Je décide donc de la suivre. Bon, te voilà devenu raisonnable maintenant: c`est pas trop tôt si tu veux vivre et profiter de ta toute nouvelle vie. J`ai surtout pas envie de finir en ribsteak ou en viande hachée me suis-je dis; et la tétée ne devrait pas tarder. J`en bave déjà. Quand on rejoint le troupeau, maman fait les présentation. D`abord, voici ta grand-mère Gamelle, tes tantes Albertine et Albertina: Elles sont jumelles, ta demie-soeur Mathilda et tes cousines Florence, Lulu et Gripette. Les filles, je vous présente mon fils Appolon. Ah! Que des filles, et rien que des filles, pas un seul garçon pour jouer avec moi! Je suis très déçu Maman. Appolon!.....

Quand j`entends la petite voix aiguë de Gripette: Ferme les narines idiot! Ah! Elle, elle commence vraiment à me tomber sur les rognons, mais la faim l`emporte sur l`envie de la mettre à sa place. Je me réinstalle sous la bedaine de Maman et vous voulez que je vous confie un petit secret? Sans admettre qu'elle a peut-être raison; Je suis le conseil de la cousine; Je ferme mes narines et je saisis la première tétine.......



mercredi 6 mai 2009

ULENA REJOINT SA FAMILLE


Déjà deux semaines se sont écoulées depuis que Ulena et Ulys ont rejoint le troupeau.
Malgré la gentillesse des juments, j'anticipais un peu leurs retrouvailles.
Premièrement, je me demandais si les poulains se remettraient à téter, car rappelons-nous, je les avaient séparés de leurs mères pour le sevrage. Deuxièmement, comment Ulena allait-elle se comporter vis- à- vis des autres chevaux. Allait-elle être capable de s'adapter aux déplacements de ceux-ci, d'esquiver les coups s'il y en avaient et vivre comme les autres chevaux malgré son handicap. Rappelons-nous, elle a une faiblesse de l'arrierre-train surtout de la jambe gauche.Ses mouvements sont quelques peu saccadés.
Comment les autres chevaux vont-ils la percevoir? Tant de questions.Alors la meilleur façon pour le savoir, se lancer!
Hourra! je me suis inquiètée pour rien. C'était si mignon et poignant à voir. Leurs bonheurs étaient palpables. De doux henissements, des bonds de gaité, des grattages. Tout ce beau monde était très heureux. Et comme superbe final, le troupeau et parti au galop et Ulena a suivi......encore une petite larme de joie....Je ne sais pas quel avenir est promis pour Ulena mais disons qu'elle nous épate.