mercredi 10 juin 2009

LES CONTES DE YOLLANDE

TOUT À DÉCOUVRIR ET À FER

11*

Lulu, tu vas rejoindre ta mère et toi aussi mon garçon; elles vous cherchent tous les deux depuis un moment déjà et elles sont très inquiètes. Quand à toi mon écervelée, tu viens avec moi et tu ne me quittes pas d'une semelle. T'as compris oui?
Ah! vous voilà vous deux! Ça fait une éternité, où étiez vous passés ma foi du bon dieu?
On étaient pas loin maman, seulement quelques cinq cents.....

Je vois que tu n'as pas encore la notion des distances Cousin. Je dirais plutôt qu'on étaient à un millier de battements de queue.
Loin pas loin Lulu, moi j'ai eus très peur et tu sais quoi maman! Je pensais que je te verrais plus jamais.
Ayoye, aye, Ayoye! Je ressens une vive douleur à la fesse et pour que cela cesse, je me cabre et me tortille à qui mieux-mieux, je me mets à ruer comme un malade et je me fouette la fesse avec ma queue qui n'atteint même pas le site de la douleur. Je perds toute notion de prudence, je m'élance au beau milieu de l'immense groupe de chevaux. Maman me rattrape mais ne peut me ralentir, je suis convaincu dans ma petite tête, que c'est elle qui m'a mordu. Pour moi, c'est inconcevable, j'en suis si bouleversé que je n'entends même pas ce qu'elle me dit. Je cours et cours à en perdre haleine. Je suis comme aveuglé par la peur. Qu'est -ce qui peut bien me mordre aussi fort et s'agripper de cette façon à ma fesse; Si ce n'est pas Maman? Un loup, un coyote ou un fauve quelconque, je crie et cours sans voir où je mets les pieds. Je m'enfarge dans tout et dans rien qui n'a d'importance. J'en perds la boule, je ne sais plus du tout où je vais, un vent de folie s'empare de moi et me fait vivre un vrai cauchemar. Les chevaux que je rencontre, essaient de me barrer la route mais rien n'y fait, j'ai complètement perdu la tête. Je tombe et tombe encore plusieurs fois de suite. Je me blesse à une patte assez sévèrement, mais peu importe , je continue ma course folle jusqu'à épuisement ou presque......

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